Et si Orwell s’était juste trompé de trente ans…
L’aspect le plus pervers du totalitarisme, c’est qu’on ne s’en rend pas compte. C’est comme la bonne santé, paradoxalement. On ne se réveille pas tous les matins en se disant « Je suis en bonne santé » ou alors, pensait Cioran, c’est le signe qu’on sera bientôt malade. Le totalitarisme, c’est la même chose. Il va de soi. Et si par hasard on se réveille un matin en se disant « je vis dans un monde totalitaire », c’est qu’on est malade. Regardez ce qui arrive à Winston Smith dans 1984 de George Orwell. C’est comme une grippe ou une dépression, c’est une prise de conscience qui s’apparente à la fois à un malaise physique et à une maladie de l’âme. Heureusement, il sera rééduqué dans les caves du ministère de l’Amour et à la fin il aimera de nouveau Big Brother. Le totalitarisme, c’est…
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